Si loin, si proche – Quintette de cuivre

DU HAUT DE MON PERCHOIR, à Mouguerre, le Quintette de cuivre de l’OSPB…. « si loin, si proches »…. Tout d’abord mon perchoir était pris, sans respect des traditions, par de (charmantes) jeunes femmes… j’ai donc dû me rapprocher des radiateurs généreusement allumés sur le pourtour de la nef… ce qui m’a rapproché de ceux qui, si souvent sont « si loin »… au fond de l’Orchestre et « si proches » par leurs interventions dans le répertoire symphonique ou ici, dans une très belle église baroque en bois. Que de richesses dans le patrimoine religieux du Pays Basque !

Le programme, en fait « si loin, si proche », a été proposé par un ensemble impeccable dans sa présentation, sa technicité et sa musicalité. Chaque pièce était présentée de façon simple mais pertinente, détendue mais précise, par le tubiste Gérard Portellano, qui, une fois réglés ses mini-difficultés avec la profusion de papiers sur son pupitre, n’avait plus qu’à reprendre en mains son instrument après avoir vidé l’eau de condensation ce que, bien sûr, ses collègues avaient fait tranquillement pendant qu’il parlait…. Mais ça ne l’a pas empêché d’assurer avec précision et musicalité une partie parfois complexe ! Quel plaisir d’entendre un grand tuba assurer une basse aussi solide et présente ! Dans l’orchestre symphonique, outre le fait qu’il n’est pas toujours présent, son rôle est tout autre et ne permet pas toujours d’apprécier la délicatesse de son, la fluidité de cet instrument trop peu connu…. Tous les instrumentistes ont été convaincants, dans des transcriptions parfois surprenantes ou des pièces originales. L’ensemble était très équilibré …  quel beau travail !

L’ouverture du concert par la « Fanfare pour précéder la Péri » était une excellente idée qui a dû surprendre la majorité de l’assistance…. Très brève, dissonante, intrigante cette pièce était, paraît-il, destinée à imposer le silence avant le début du Ballet « La Péri » de Paul Dukas, effet réussi aussi vendredi soir !

Ensuite la programmation a alterné avec bonheur les pièces de compositeurs de pays hispanophones ou français…avec des transcriptions toutes réussies mais avec quelques mentions particulières.

Tout d’abord pour la « Pièce en forme de Habanera » de Ravel dont la partie soliste donnée par David Rachet à la trompette piccolo était particulièrement brillante. Mais aussi pour une très belle « Marche funèbre d’une marionnette » et surtout une époustouflante « Fantaisie su Carmen » dans un arrangement de Bill Holcombe !

Dans les pièces originales le « Killer Tango » de Sonny Companek est sorti du lot !

Et pour finir un arrangement simple et efficace de chants basques par un tubiste amateur, Guillermo Ruiz, avec un résultat excellent

Donc, une fois de plus, une très belle soirée, toutes mes félicitations aux musiciens et aussi aux programmateurs de l’OSPB qui ont trouvé le moyen de faire entendre les richesses de chaque pupitre … bravo !

Le golfeur mélomane.

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